Ayez l’audace de vos ambitions et dotez-vous d’objectifs S.M.A.R.T. bien rédigés pour prendre de meilleures décisions et mieux gérer.
Voici un modèle bien connu, mais encore trop peu utilisé. J’espère que vous trouverez ici une idée qui vous aidera à améliorer la gestion de vos affaires.
« Augmenter nos ventes. »
« Étendre notre notoriété. »
« Accroître notre rentabilité. »
« Parfaire la qualité de notre service à la clientèle. »
« Améliorer la qualité de notre produit. »
Voilà des extraits de véritables plans stratégiques et de marketing qui démontrent certes de bonnes intentions. On reconnaîtra cependant qu’il sera difficile de juger du degré d’atteinte de ces «objectifs» car ils sont énoncés de façon trop simpliste ou difficilement mesurable. Leur utilité est très réduite si on cherche à connaître la performance réelle ou à rendre compte des bons et mauvais coups.
Retrouvez-vous ce style d’objectifs dans vos propres plans? Est-ce avec de tels énoncés que vous guidez votre entreprise?
Objectiver vos buts
On sait de quoi doit retourner un bon objectif. Il doit être Spécifique, Mesurable, Ambitieux, Réaliste et défini dans le Temps; le modèle S.M.A.R.T. bien connu.
Or, selon mon expérience, trop de plans stratégiques, de marketing, de communication, de lancement de produit ou autre ne sont pas guidés par des objectifs qui répondent à ce simple modèle dont tous sauront juger du bien-fondé.
Pourquoi est-ce donc ainsi? Est-ce dû simplement au fait que l’application de cette pratique de gestion est plus difficile que son simple exposé dans ces lignes? Certes non et la question mérite qu’on s’y attarde.
Dire son ambition
Il est facile de crier victoire face à un objectif tel que « Augmenter nos ventes. ». Il s’agit d’atteindre quelque niveau d’accroissement du chiffre d’affaires pour se satisfaire d’avoir répondu aux attentes.
Or, serait-ce une satisfaction fondée? Et si l’ambition réelle, restée muette, avait été d’augmenter le chiffre d’affaires de 50 % au cours de la même période? Amère défaite que de n’atteindre que quelques points de croissance, non?
Un objectif doit être spécifique et explicite. S’il ne l’est pas, il ne peut bien remplir son rôle : guider, motiver l’action et servir de base à l’évaluation et à l’apprentissage.
Combattre l’échec masqué
Pourquoi, alors, autant d’exercices de planification ne livrent-ils pas d’énoncés d’objectifs plus détaillés, plus conformes aux meilleures pratiques? Est-ce la paresse qui nous freine face à un travail plus exigeant? Ou est-ce la difficulté qu’on éprouve à s’engager (« Croître » c. « Croître de 10 % »)?
Ou est-ce la peur d’encaisser un échec —réel ou perçu— du fait que notre rendement sera davantage mesuré, analysé et comparé et que notre réputation personnelle sera dorénavant plus à risque?
L’échec ne serait-il pas plutôt de ne pas avoir les bonnes données pour décider des prochaines actions à prendre, voire ne pas même se rendre compte que des correctifs sont requis?
Ambitionner sans exagérer
L’objectif est aussi important que le résultat. S’il est bien développé, il conditionnera le succès. Il sera un facteur motivateur. Atteindre ou même dépasser un objectif peut être une grande source de fierté. Cette fierté, en retour, agira aussi comme facteur motivateur pour relever les prochains défis. Et la roue tourne : l’accomplissement engendre l’accomplissement.
Un objectif doit donc stimuler l’ambition. C’est probablement la composante la plus importante d’un bon objectif. C’est elle qui poussera au dépassement. C’est elle qui motivera à réaliser des résultats supérieurs. Ne pas en tenir compte, c’est en quelque sorte tuer l’essence même de l’exercice.
Attention cependant, avoir de l’ambition ne veut pas dire perdre tout sens de la réalité. Établir un objectif irréaliste revient à la même chose : le rendre inutile.
Témoigner de la réussite
Un objectif doit être mesurable. Or, qui dit mesures dit données à capturer et à traiter.
À ce titre, se doter d’un tableau de bord de gestion simple et succinct servira à effectuer des analyses à tout moment et ainsi apprendre des actions passées mais aussi optimiser l’allocation immédiate des ressources.
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Être en affaires, c’est oser et c’est affirmer le courage de son audace. Or, des objectifs bien énoncés aideront à réaliser cette ambition.